Né à Toulouse en 1978, Jules Dedet, plus connu sous le pseudonyme de L'Atlas, se singularise par un travail proche de l'abstraction trouvant son origine dans sa passion pour l'écriture. Il commence à s'adonner au graffiti dans les années 1990 ; fasciné par la calligraphie chinoise et arabe  tant pour l'esthétisme du trait tant que pour leur sens  il part, durant cette période, étudier la calligraphie arabe auprès de spécialistes en Égypte et au Maroc. Riche de ces enseignements, il s'engage à son retour dans un travail de création de sa propre typographie originale. Entre spiritualité et géométrie, jeux de variations infinis en noir et blanc, L'Atlas entend créer une forme de langage pictural universel, équilibre subtil entre la forme et la lettre, l'acte et l'intention. Le choix de son nom d'artiste, d'ailleurs, procède de cette même intension d'universalité.

 

Surfant sur le street art, flirtant avec l'art optique et l'abstraction, s'en approchant et s'en éloignant de symbiose, L'Atlas marque l'espace urbain de ses graffitis géométriques dissimulant le plus souvent un mot (initialement son nom), message à portée symbolique. Ces boussoles et ses labyrinthes bichromes, il va les transposer dans un travail d'atelier à partir des années 2000, exposant ses œuvres dans nombre de galeries d'art urbain et contemporain.

 

Ses façades peintes et ses performances monumentales, réalisées sur des lieux emblématiques et/ou historiques au cœur des villes, ont permis à L'Atlas d'acquérir une renommée dépassant largement les frontières de l'Hexagone. Par ailleurs, cette notoriété va le conduire à travailler avec maintes institutions à l'instar du Centre Pompidou à Paris, pour lequel il réalise en 2008 une gigantesque rose des vents, et ses performances font l'objet de vidéo que le street artist réalise lui-même, image par image.

 

Son inventivité et son trait séduisent les grandes marques : Guerlain, Agnès b., Fency ou encore Jimmy Choo, s'emparent de ses motifs hypnotiques, leur offrant mille supports et lieux d'expression nouveaux. Sa collaboration avec Perrier l'a conduit à orner les mythiques bouteilles de sa touche « Poptic'art », néologisme de son cru définissant sa manière de mêler art optique et pop art.

 

Se distinguant par une recherche constante du renouvellement de son approche et de son expression de la lettre et de la ligne, L'Atlas pousse toujours plus avant son œuvre vers l'abstraction et le minimalisme. Et, afin de réinvestir par un autre biais la rue, il a entrepris une collaboration avec des urbanistes, donnant par là même une troisième dimension à son œuvre tout en continuant à l'inscrire dans l'espace public et dans un art urbain dont il est indéniablement devenu une figure majeure.

 

À Paris comme à Séoul, L'Atlas est représenté par la Galerie Brugier-Rigail.