Né en 1974, Loïc Le Floch, alias FenX, se passionne dès l'adolescence pour la culture street art et ce qu'elle recouvre : graffiti, hip hop, mais aussi une large part de la pop culture et de ses héros. S'il va pendant quelques années savourer le frisson de l'interdit en essaimant ses tags dans les rues de nombreuses villes, FenX se tourne ensuite vers le travail sur toile, moyen de pérenniser un travail qu'il veut également mener avec plus de rigueur. « J'avais besoin de m'exprimer différemment, déclare l'artiste, d'expérimenter de nouvelles choses impossibles à réaliser dans la rue par manque de temps. [...] Mes œuvres sont un mélange de graffiti, d'influence de peintures du XXe siècle et de graphisme. [...] J'essaie de produire des œuvres belles à regarder dans lesquelles, si l'on s'y plonge plus, on peut découvrir des messages ou des appels à ses propres souvenirs. »

Ainsi les personnages en aplats de couleur parfaitement réguliers, stylisés, ramènent le travail de FenX vers d'autres influences, celles de Lichtenstein et de Warhol, ou encore de Crash qui le fascine. À son passé de graffeur, le street artiste doit l'utilisation récurrente de certains mots, mémoires de sa propre vie, qu'il adjoint à des silhouettes - souvent féminines - en noir et blanc, à la fois dévoilée et secrètes. Il aime à imaginer le spectateur tenter de décrypter pendant de longues minutes la signification de son travail, ce qui s'y dissimule, un sens caché.

A la confluence du Pop Art et de l'art urbain, les œuvres de FenX tendent à introduire un regard nouveau sur notre société et sa culture. Depuis 10 ans, FenX voit son travail exposé dans le monde entier, des États-Unis à Singapour, en passant par Hong Kong, Oslo et Paris, symbole qu'il fait désormais partie intégrante de la scène street art internationale.